Vue de la colline dans le parc des Cormailles.C'est très éloigné de ce que beaucoup d'entre vous imaginent d'une ville en banlieue parisienne :)
Parc des Cormailles
Oeuvre d'art étrange censée "capter les sons de la ville" et dirigée vers l'étoile polaire... Ahem.
A mon arrivée dans cette ville, quittant celle de Vitry et le petit appart que nous occupions là bas avec grand plaisir, je ne pouvais qu'être enthousiasmée par ses parcs, ses festivals, ses concerts (Johnny Clegg en concert gratuit devant la mairie, quoi!!), sa belle bibliothèque et son joli p'tit cinéma d'auteurs.
Entre autre.
Même la galerie commerciale et son architecture pourtant bien spéciale m'attiraient. J'avais l'impression en m'enfonçant dans ces galerie de me retrouver dans celles du vieux Paris. Je leur trouvait du charme.
Bref, la joie totale, et puis je pensais que je connaissais déjà des personnes dans cette ville. Quoi des personnes?! Nooon, UNE personne. Qui était censé me faire visiter la ville, tout ça tout ça. "Vient à Ivry, c'est super comme ville, c'est la plus belle ville du monde".
Donc ce n'était qu'une solitude limitée à la durée des travaux qu'on faisait dans ce nouvel appart et qui nous laissaient très peu de temps pour sortir. C'est ce que je pensais.
Et puis au fur et à mesure, j'ai ouvert les yeux sur cette ville. Bien sûr, les gens se parlent dans la rue, ce qui change de l'ambiance étrange de Vitry que je n'aimais pas, où tout le monde semblait s'éviter.
Mais rencontrer des gens dans cette ville, c'est mission impossible!
Moi qui a pourtant toujours été très entourée et qui n'a jamais rencontré de difficultés vis à vis des relations sociales, me voilà à enchainer les heures de travail pour ensuite me précipiter chez moi, faute de personnes à voir et avec qui discuter.
A Rennes, tout était tellement plus simple. Les relations en tout cas.
J'ai pensé au départ que cette ambiance festive et chaleureuse de Rennes, ma belle Rennes, venait du fait que c'était une ville étudiante.
Et puis, en y repensant, je me suis rendue compte que beaucoup des personnes avec qui je discutais, que je voyais en soirée ou autour d'un verre la journée n'étaient pas étudiantes.
Je ne sais pas ce qui pousse quelqu'un à vouloir prendre la main d'une personne qui débarque seule dans une ville nouvelle et qui connait peu de monde. Mais c'était une chose récurrente à Rennes. Je me souviens d'amitiés qui commencèrent tout de suite, de complicités quasi immédiates, que ça soit dans le cadre du travail, comme avec Guillaume et Elen, à la fac avec Pierre, Céline et d'autres, ou bien en soirées, comme avec Emilie ou Aymerick. Pas besoin de passer dix plombes à échanger et ce sur une période de plusieurs mois pour faire naitre quelque chose d'unique et de véritable.
Ici, ça n'a rien à voir. Les bars sont visiblement loin d'être envahis par des personnes dans cet état d'esprit, mais plutôt par des piliers de comptoir (Et je les vois bien assez tous les jours dans mon boulot, merci). Ca donne pas envie. Pas de vie le soir, à part quelques groupes de jeunes qui donnent pas envie non plus (No comment).
Je pense que le soucis est que cette ville est si proche de Paris que tout se passe à Paris; soirées, rencontres, manifs, etc. L'activité de cette ville est incomplète, alors que toute celle de la Bretagne semble se concentrer à Rennes. Rennes est la réunion de différentes cultures, différents états d'esprits, tout comme Paris visiblement. Ivry, pour Paris, c'est Saint-Brieuc pour Rennes. Et encore.
Bref, évidemment ce n'est qu'une impression, celle de quelqu'un qui vient de débarquer dans cette ville depuis seulement 3 mois et qui a rompu à présent tout lien avec un quelconque "guide" (Histoire très intéressante d'ailleurs, faudra que j'la raconte dans le futur! La fin d'une amitié qui n'a jamais réellement existé, c'est assez loufoque au fond.)
En plus de tout ça, je me raccrochais à l'idée que j'allais pouvoir, une fois que j'aurai mes week ends comme m'en avait parlé ma patronne début aout, me rapprocher de mes amis et de ma famille en repartant à St Brieuc et Rennes assez souvent, et finalement il s'avère que je n'aurai pas d'autre jour de repos que le dimanche (fantastique comme jour de repos hein? Je vois pas ce qu'il y a à faire le dimanche à Ivry mais bon...), ce qui met définitivement en péril toute tentative de vie sociale.
YOUPI!
Il y a de quoi déprimer, non?
Bon, allez, je garde le moral, faut bien après tout. Je pense à vous my friends.
Ju'